Dernières œuvres

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Les Sables mouvants (roman), Gallimard, Paris, 1966, 245 p. (postface de Dominique Gaultier)

 

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  Le manuscrit s’appela d’abord Histoire d’un printemps. Il fut adressé à Jacques Lemarchand sous le titre Les Sursauts du pendu. À la parution du roman, le bandeau rouge des éditions Gallimard portait le titre : La corde conjugale.

 

  Dad, quarante ans, bascule dans une sorte de dépression après avoir vu un ami d’enfance tué dans un accident de la route. Son existence de bourgeois aisé et de père de famille qui se complaît dans le bien-être matériel lui apparaît alors comme une trahison de ses idéaux de jeunesse. Sa tentative de suicide ratée le ramènera dans le giron des siens.

 

 

Édition originale Gallimard :

 

 

 

 

 

Réédition par Le Dilettante en 1997 :

 

 

 

 

 

Texte de la 4e de couverture :

 

 Lui c’est Dad, daddy, l’exquis pater familias profilé pour la tendresse et l’autorité, il drive sans effort une famille lourde d’une épouse, d’un fils et d’une fille, petit capital humain qu’il emmagasine, au temps des vacances, dans de robustes conduites intérieures. Le jour, il virevolte dans l’espace de sa pharmacie où s’affaire avec célérité sa compétente préparatrice, Henriette, dans 
laquelle, entre l’heure de la reprise et un plat de lentilles, il aime à s’enchâsser fugacement. Confit dans un petit bonheur moelleux et préservé, il égrène sa petite vie de vivant, nappée de confort, persillée de petites brouilles, réglée comme une pendule. Tout cela aurait pu durer, durer, mais...

 

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L’Enfant roi (roman), Le Dilettante, Paris, 1995,

178 p. (préface de Pierre Veilletet)

 

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  Le manuscrit, qui s’appelait initialement Passage de l’Archange, fut proposé au Tout sur le Tout (maison ancêtre du Dilettante) sous le titre Pavane pour un vieil enfant.

  Dans un roman qui ressemble à un journal et ne présente aucune intrigue, Forton nous montre un fils complètement étouffé par une mère qu’il adore, et qui écarte de lui toutes les jeunes filles. Cet amour dévorant lui fait aussi connaître les affres de la jalousie et l’amène au bord du suicide.

 

 

 

 

 

Texte de la 4e de couverture :

 

« Il faut me comprendre, mon enfant. Je n’ai pas que des devoirs envers toi. J’en ai aussi envers ton père, Daniel. Peux-tu comprendre cela ?

– Dis-moi la vérité, maman. Est-ce qu’il te force ? Est-ce qu’il t’oblige ?

– Mais... Comme tu es jeune, mon petit garçon. Comme tu es ombrageux.

– Réponds-moi, maman.

– li ne me force pas, non. C’est moi qui lui donne ce qu’il est en droit d’espérer. Oh, pas souvent, ton père n’est plus un jeune homme, Daniel. Mais si je refusais, crois-tu qu’il l’admettrait, lui ?

– Tu n’es qu’une putain, maman.

– Ne m’insulte pas, mon chéri.

– Une putain ! Une salope ! Tu n’es qu’une salope maman ! »

 

 Auteur de nombreux romans, Jean Forton est né en 1930 à Bordeaux où il fut libraire. En 1950, il fonde la revue La Boite à clous, qui aura treize numéros. Il meurt en 1982. L’Enfant roi, inédit, récapitule les principaux thèmes de l’auteur et peut donc servir de passerelle vers une œuvre qui reste à découvrir.

 

PRÉFACE DE PlERRE VEILLETET

 

 

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Pour passer le temps (nouvelles), Finitude, Bordeaux, 2002, 143 p. (avant-propos de David Vincent)

 

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  Dans ces douze nouvelles, Forton nous présente avec humour et sans concession des personnages tantôt émouvants, tantôt ridicules, des méchants, des jaloux, des médiocres, de vieux couples, des moins vieux, à la campagne ou à la ville...

 

 

 

Texte de la 4e de couverture :

 

  POUR PASSER LE TEMPS est le titre d’une des douze nouvelles inédites de ce recueil, douze courts moments d’existence que Jean Forton imagine, sans arrière-pensées, sans songer à une quelconque publication, juste... pour passer le temps. Et le romancier devenu nouvelliste prend un incontestable plaisir à ce petit jeu, à jongler avec les situations cocasses et improbables, comme dans cette nouvelle où un homme, pour échapper à sa mégère, grimpe dans un poirier et refuse obstinément d’en descendre, ou dans cette autre où deux jeunes enfants jouent innocemment à la poupée avec la dépouille d’un porcelet. Avec le même bonheur, il se fait touchant en nous contant dans un récit plein d’humanité l’attente, dans un couloir d’hôpital, d’un vieil homme dont la femme se fait opérer. Mais surtout, comme l’écrit David Vincent dans son avant-propos, il sait mettre à jour cette cruauté précise et parfois amusée dont il s’est fait l’illustrateur, cette amertume qui nous laisse juge de nos petitesses.

  D’une liberté de ton inhabituelle chez Jean Forton, ces textes possèdent un charme incontestable qui nous fait oublier un instant que le temps passe.

 

  JEAN FORTON est né à Bordeaux en 1930. Il ne quittera jamais une ville où il ouvre une librairie en 1951, année de la parution chez Seghers de son premier livre, Le Terrain vague. Malgré la publication de sept romans chez Gallimard entre 1954 et 1966. Il n’appartiendra jamais au monde littéraire parisien. On lui reprochera souvent ce choix de la province, ce parti pris de la solitude.

Il est mort il y a vingt ans, le 11 mai 1982.

 

 

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Jours de chaleur (nouvelles), Finitude, Bordeaux, 2003, 155 p.

 

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  Les neuf nouvelles de ce recueil ont essentiellement la campagne pour cadre. La dernière, la plus longue, est le journal d’un garçon de dix ans qui raconte l’arrivée des Allemands dans un petit village basque pendant l’été 1940.

 

  

 

 

Texte de la 4e de couverture :

 

  Le jour de son anniversaire, un enfant écrit sur la première page du journal que vient de lui offrir son grand-père : « Il fait beau, j’ai dix ans et les Allemands ont envahi la Belgique. » S’ouvre alors une curieuse chronique, touchante et drôle de l’été 40, de ces Jours de chaleur rapportés par l’enfant. L’arrivée des Allemands dans le petit village du Pays Basque vient peu à peu perturber son insouciance, mais Jean Forton se souvient – lui aussi avait dix ans en 1940 – que les parties de pêche et les jupes des filles restaient l’essentiel.

 

  Qu’il nous raconte la visite d’un metteur en scène plein de suffisance chez un quincaillier de province (On tourne) ou la promenade d’un enfant de cinq ans avec une centenaire (Tom & Virginie), Jean Forton le fait avec un humour grinçant et un art de la chute très personnels, rendant ces neuf nouvelles assez étonnantes.

  

  Un premier recueil de nouvelles publiées en 2002, Pour passer le temps, nous avait révélé cette facette jusqu’alors méconnue de l’art de Jean Forton dont seuls des romans étaient parus.

 

  JEAN FORTON est né à Bordeaux en 1930. Il ne quittera jamais une ville où il ouvre une librairie en 1951, année de la parution chez Seghers de son premier livre, Le Terrain vague. Malgré la publication de sept romans chez Gallimard entre 1954 et 1966. Il n’appartiendra jamais au monde littéraire parisien. On lui reprochera souvent ce choix de la province, ce parti pris de la solitude. Il est mort il y a vingt ans, le 11 mai 1982.

 

 

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Sainte famille (roman), Finitude, Bordeaux, 2009,

287 p.

 

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  Ce roman, resté inédit du vivant de l’auteur, s’appelait initialement Le Salut et la Grâce.

  Un parasite, beau comme un ange, s’introduit dans une famille de la petite bourgeoisie provinciale et bouleverse par son charme et ses discours mystiques les valeurs et les comportements de tous ses membres. Le roman oscille entre le Tartuffe de Molière et Théorème de Pasolini, mais se présente finalement comme une version rationnelle et pessimiste du second.

 

 

 

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La vraie vie est ailleurs (roman), Paris,

novembre 2012, 317 p.

 

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Texte de la jaquette intérieure :

 

  À l’occasion de la parution du huitième 
roman de Jean Forton, Les Sables mouvants, 
Matthieu Galey écrivait dans la revue 
Arts du 5 novembre 1966 un article intitulé 
« Mais qui est donc Forton ? » et portait 
ainsi symboliquement le coup de grâce 
à la carrière de l’auteur. Le critique avait oublié L’Épingle du jeu, roman chroniqué en 1960 avec enthousiasme, et 
avec lui son auteur. « L’édition est-elle 
une entreprise de conserves, une simple 
auxiliaire du dépôt légal ? Le temps 
n’est-il pas venu de "sortir" cet auteur 
remisé depuis quinze ans dans la 
naphtaline des entrepôts, ou de lui 
signifier, comme on le fait par exemple 
pour certains officiers de marine, qu’il 
n’a plus à espérer d’avancement ? Ce 
serait plus honnête "et plus sain" que 
de lui ménager cette éternelle obscurité, 
cette indifférence dont il doit se désoler. 
L’imposer ou le déposer, telle est 
l’alternative qu’il aurait fallu trancher 
depuis belle lurette, au lieu de le mener 
en bateau, au cas où, par hasard ... » 
Sous-entendu au cas où il décrocherait 
le gros lot : le Goncourt. Et de fait, l’insuccès de Jean Forton 
lasse son éditeur et ne le pousse guère à 
la mansuétude. Après deux précédents 
refus, quand son plus fidèle soutien aux 
Éditions Gallimard, Jacques Lemarchand, retoque L’Enfant roi en 1969, Jean Forton 
met fin en toute discrétion à sa carrière publique d’écrivain (par une triste ironie du sort, la ville de Bordeaux lui attribue 
l’année suivante son Grand prix de 
littérature). Il continue néanmoins à 
écrire, fidèle à ses engagements de 
jeunesse (le 25 août 1947 il confiait dans 
une lettre à sa mère : « Il faut que je te 
répète que je serai, plus tard, qu’un 
écrivain, bon ou mauvais. La question n’est pas là. À dix-sept ans et demi on sait ce que l’on veut. Ce n’est pas une 
tocade mais une vocation. »), mais sans 
chercher à se faire publier. Dans sa correspondance, Jean Forton 
fait allusion à un roman intitulé La vraie vie est ailleurs. Curieusement on ne trouve pas trace 
de ce texte dans les archives de l’écrivain. Intrigué, Le Dilettante persuade Mme Forton de rechercher ce manuscrit fantôme. Sous l’amicale pression de l’éditeur et après de longues semaines d’enquête, elle met la main sur ce roman égaré dans un dossier portant le titre d’une roman déjà paru. Plus de mystère et une sacrée découverte.

  Le Dilettante n'a pas vocation à publier l'ensemble d'une œuvre d'un auteur, et si aujourd'hui nous vous proposons ce roman inédit c'est parce qu'il ne ressemble en rien à ce que  l'on appelle communément un fond de tiroir.

  Jugez plutôt.

 

 

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Toutes les nouvelles, Finitude, Bordeaux,

2013, 270 p.

 

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