Le jeune revuiste

  En mars 1950, alors qu’il n’a que vingt ans, Forton se lance avec un camarade, Michel Parisot, dans la création d’une revue qu’il appelle La Boite à clous, sans mettre d’accent circonflexe sur le i de « Boite » pour des raisons personnelles restées inconnues.

 

  Quant au titre, voici ce qu’en dit Forton lui-même dans l’éditorial du n°1 : « Ce titre ne signifie pas grand’chose, sinon notre désir de toucher à tout. Je l’ai choisi pour des raisons sentimentales et personnelles qui ne regardent personne. »

 

  Pour leur Comité d’honneur, les jeunes revuistes obtiennent l’adhésion de personnalités aussi prestigieuses que diverses : François Mauriac, Jean Cocteau, Jac Belaubre, Robert Charazac, René Girard, Gabriel Loirette, Michel de Juglart, et Albert Rèche.

 

  Y participeront Marcel Béalu, Joë Bousquet, Jean Cassou, Robert Charazac, André Delcombre, Christian Didier, G. Ducla, Louis Emié, Pierre Espil, Jean Forton, Raymond Guérin, Max Jacob, Armand Lanoux, Chris Marker, [Géo] Norge, Pierre Paret, Jean-Marie-Amédée Paroutaud, René de Obalbia, Robert Sabatier, André de Richaud, Jean Rousselot, Henri Sauguet, Robert Sabatier, Pierre Seghers…

 

  La revue, de format in-8 (210x133) et comportant une petite trentaine de pages, durera 13 numéros, dont 2 doubles (n° 2-3 et 12-13). Elle aura donc 11 livraisons et durera de mars 1950 jusqu'aux vacances de 1951.

  Le n° 10 (février 1951) est consacré à Max Jacob.

 

  Pour l’historique de la revue, nous avons puisé de précieux renseignements dans la « Chronologie de Jean Forton » établie par Nadine Massias dans le catalogue édité par Le Festin (Bordeaux) en 2000, Jean Forton, un écrivain dans la ville.

 

Des extraits de la publication de l'inédit de Raymond Guérin : Du côté de chez Malaparte, tiré à 350 exemplaires par La Boite à clous. Le contrat pharaonique imposé par Raymond Guérin eut financièrement raison de la petite revue.