Maturité

La montée vers la gloire

  Six autres romans suivent au rythme d’un par an en moyenne, tous publiés chez Gallimard : L’Herbe haute, en 1955, roman paysan qui prend pour cadre la campagne pyrénéenne, L’Oncle Léon, en 1956, qui met en scène un vaincu de la vie dont le seul don est de prédire l’issue des matches de boxe, La Cendre aux yeux, en 1957, considéré comme son chef-d’œuvre, où l’on voit un don Juan sans envergure séduire une toute jeune fille, et qui obtiendra le prix Fénéon en 1959, Cantemerle, roman pour enfants, également en 1957, Le Grand Mal en 1959, qui traite l’un des sujets de prédilection de Forton : l’ambiguïté de l’enfance et de l’adolescence.

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Jean Forton

La roche Tarpéienne...

 

  L’Épingle du jeu, en 1960, marque l’apogée de sa carrière et le début de sa chute. Car ce roman, qui dénonce les méthodes sadiques d’un collège jésuite sous l’Occupation à Bordeaux, déchaîne une violente polémique dans le milieu littéraire.

 Victime d’une véritable cabale de dévots, Forton voit le Goncourt lui échapper de très peu. 

  Le jury Goncourt n'eut d'ailleurs pas la main heureuse en choisissant comme lauréat Vintila Horia, puisqu'il s'avéra, juste après la remise du prix, qu'il s'agissait d'un ancien nazi. C'est pourquoi le prix Goncourt ne fut pas attribué en 1960.

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Jean Forton

  Six ans de silence précèdent la parution, toujours chez Gallimard, du dernier roman publié du vivant de l’auteur : Les Sables mouvants, en 1966.

  Forton se verra ensuite refuser le manuscrit de L’Enfant roi par son éditeur de toujours.

  Il meurt en 1982 d’un cancer du poumon, sans avoir publié d’autres œuvres que des nouvelles dans la presse locale.

Jean Forton dans sa librairie. Cliquez sur l'image pour l'agrandir.
Jean Forton dans sa librairie