Jeunesse

Enfance et adolescence

La rue Mazarin à Bordeaux où Forton habita toute sa vie.
Rue Mazarin à Bordeaux

  

  Jean Forton est né le 16 juin 1930 rue Vital-Carles à Bordeaux mais il habita définitivement la rue Mazarin à partir de l’âge de 6  ans.

 

  Cette ville, omniprésente dans son œuvre bien que jamais nommée, exerça sur lui un tel envoûtement qu’il ne la quitta jamais. Il y est mort le 11 mai 1982.

 

  Fils d’un père chirurgien, il perd celui-ci à l’âge de huit ans. Sa mère reprend des études de pharmacie pour finir d’élever son jeune fils et ses deux filles cadettes, Anne-Marie et Marie-Claire.

Forton au lycée Montaigne à Bordeaux
Forton au lycée Montaigne de Bordeaux

  À seize ans, Jean Forton, qui a contracté une pleurésie, interrompt ses études pour aller se soigner dans le Valais suisse et prend conscience de sa vocation littéraire.

Les débuts en littérature

  Revenu à Bordeaux, il envisage des études de cinéma, puis de libraire et, en 1950, il fonde une revue culturelle, La Boite à clous, avec son ami Michel Parisot. Il y écrit aussi bien des articles sur la littérature que sur le cinéma et la musique, ses deux autres passions. La revue accueille, aux côtés de jeunes auteurs inconnus, des noms célèbres comme Max Jacob, Pierre Seghers, Armand Lanoux, Louis Émié et Raymond Guérin.

 

  De ce dernier, Forton publie, en 1950, un texte inédit, Du côté de chez Malaparte, qui raconte la visite de Raymond Guérin et de sa femme Sonia au célèbre auteur italien dans sa villa de Capri, où Godard a tourné Le Mépris avec Brigitte Bardot, Michel Piccoli, Fritz Lang et Jack Palance.

 

  L’année suivante, Seghers édite une longue nouvelle de Forton, Le Terrain vague. Sur le plan privé, l’année 1951 marque aussi un tournant pour le jeune romancier, puisqu’il épouse Janine Franza,

 

Janine et Jean sur la plage du Cap-Ferret
Janine et Jean sur la plage du Cap-Ferret
La librairie Montaigne en 2000
La librairie Montaigne en 2000

avec qui il aura deux enfants.

  Il ouvre également la librairie Montaigne, non loin du Palais de Justice de Bordeaux, qui se spécialisera assez vite dans les ouvrages techniques de droit.

 

  Il écrit un premier roman, Charmoz, qu’il propose d’abord à Jean Cayrol, son compatriote bordelais, lecteur aux éditions du Seuil, puis à Gallimard sous un nouveau titre : La Ville fermée. Jacques Lemarchand conseille au jeune Forton de le réécrire, mais le manuscrit ne sera jamais publié.

 

Entre-temps, en mai 1954, Jacques Lemarchand accepte le manuscrit de La Fuite, dont l’action se situe à Bayonne. Ce sera le premier roman de Forton publié par Gallimard.

L'immeuble actuel de la librairie Montaigne maintenant disparue