Le Terrain vague, 1951

  « Vers 1951, j’ai écrit un roman-fleuve en 4 tomes : Le Terrain vague dont finalement je n’ai tiré qu’une nouvelle qui a été publiée aux Éditions Seghers. » (Jean Forton dans « Interview express », propos recueillis par Françoise Aureas, Aux Écoutes, 20/10/1960)

 

  « On ne définira jamais mieux ce qui rôde dans l’œuvre de Forton, dès son premier texte publié, Le Terrain vague » (Raphaël Sorin, « L’humour glacé de Jean Forton », Le Monde des livres, 23/12/1983). Pour le critique, Forton a fait du personnage, Marc Frouville, un double de lui-même.

 

  « C’est aussi à vingt ans que Jean Forton fit paraître chez Seghers une modeste plaquette : Le Terrain vague, une nouvelle de 36 pages que l’on a eu le tort de trop oublier car c’est elle qui détient les thèmes, l’émotion, les lieux qui feront les huit volumes que Gallimard éditera régulièrement en douze ans ! Les personnages de Forton sont tous plus ou moins des fanatiques de la nuit qui les inspire et les guide, car la nuit, pour eux, n’est pas charme mais fuite assurée vers des certitudes angéliques ou diaboliques. Oui, la nuit libérant leurs phantasmes, ils subissent son autorité. La solitude sœur de la mort hante les pages des romans de Forton. Ses personnages apparemment farfelus, indécis, immoraux tendent toujours des mains vers d’autres mains qui ne savent pas les retenir. Tous les frémissements incompris s’enlisent dans un cœur comme les pas dans les ruines aux pierres croulantes... » (Francine Ollivier, « Les romans de Forton toujours édités », Le Résistant de Libourne, 19/01/1990).